• Née et ayant grandi dans les montagnes haut-savoyardes, Mademoiselle Maurice est une artiste française qui n’aime pas trop les cases mais beaucoup plus les arc-en-ciel et leurs couleurs spectrales. Actuellement installée à Marseille et vadrouillant entre Paris et la Haute-Savoie, l’essence de son travail actuel est né au Japon, pays où elle a vécu une année. A la suite de cette année au pays du soleil levant, et des tragiques événements du 11 mars 2011 (tremblements de terre, tsunami et explosion de la centrale nucléaire de Fukushima), alors qu’elle vivait à Tokyo, elle décide de commencer à composer ses œuvres urbaines en lien avec ces faits. Elle s’appuie sur la légende des 1000 grues et sur l’histoire de Sadako, petite fille ayant vécu le drame d’Hiroshima. Tout a commencé pour dire NON à l’énergie fossile et nucléaire.
  • Chaque oeuvre renvoie à un acte militant. Questionnement sur le lien Homme-Nature,  critique ouverte du système consumériste et de certains de nos actes: pollution, inégalité, racisme, homophobie. Une quête du bon sens, de la végétalisation des villes, de la solidarité, de l’éthique, du durable… Du moins essayer à son petit niveau.
  • Mademoiselle Maurice élabore puis crée au sein de son nouvel atelier « perchoir » de la cité phocéenne d’innombrables œuvres colorées, portant les fruits d’un parcours riche d’influences et d’enseignements.
    Via le papier, la peinture, le métal ou encore d’autres techniques mixtes et « de recyclage », elle donne naissance à des œuvres en prise directe avec son quotidien. Ses matériaux fétiches étant le papier, le métal et tous les éléments de récupération possibles, elle aime mettre en forme ces matériaux de manière complexe. Surgissant de la grisaille des villes, voit donc le jour une nébuleuses d’œuvres rompant avec la monotonie urbaine. Véritable ponctuation de la ville comme de sa vie, l’œuvre de cette jeune artiste débordant d’imagination s’affiche radicalement hors les murs de son espace de travail.
  • De ces créations ouvertement positives, ultra colorées et revendicatives, émane un carrousel d’émotions ou tout un chacun trouve écho à sa propre sensibilité. Légère en apparence, l’œuvre de Mademoiselle Maurice interroge et soulève bien des questions quant à la nature humaine et les interactions que l’homme et son environnement entretiennent. Souffle de fraicheur mais vraie réflexion évolutive, la démarche artistique de Mademoiselle Maurice ouvre, en pavant de couleurs la dualité d’une réalité aussi attirante que repoussante, de larges espaces d’abstractions dans la cité.
  • Quelques pays où se sont déployés couleurs et papiers:

France (Paris, Marseille, Grenoble, Montpellier, Toulouse, Carhaix, Nantes, Lyon, Reims…etc), Italie (Sicile, San Potito), Allemagne (Berlin), Hollande, Suède (Malmo), Norvège (Bodo), Chine (Haikou), Vietnam (Hué), Australie (Sydney), USA (New York et San Francisco), Singapore, Mexique (Mexico), Slovaquie (Kosice), Singapore, Portugal (Lisboa), Japon (Tokyo), Arabie Saoudite (Sharjah), Angleterre (London), Belgique (Bruxelles), Grèce (Athènes), Brésil (Natal, Canto Verde, Rio), Colombie (Bogota), Indonésie (Jakarta, Bandung, Bali, Malang), Glasgow (Écosse), Dharamsala (India) …

Les seuls murs pérennes sont:

A Saint-Quentin (France), à la station Maryland (Angleterre) et à San Potito (Italie): Murs avec installation faience.

Murs avec pliages en métal: A Sète, Marseille, Nanterre, Jura, Bourg-en-Bresse , Grenoble, Le Havre, Grigny, Lyon (France), à Berlin (Allemagne),à Malang (Indonésie), à Heerlen (Pays-Bas) , Estavayer (Suisse).

  • Quelques collaborations de Maurice:

Issey Miyaké – Louis Vuitton – Vice Magazine – Google – Ministère de la culture – Action Aid – Singapore Hospital – Vice Magazine – Palais de Tokyo – Ministère de la Culture – Upcyclerie – Tudo Bom – Strathberry – WWF – Tiger Beer – Bikini Berlin … etc

  • Quelques médias ayant relayé Maurice:

BBC – Le Monde Magazine – France Info – France Culture – Radio Nova –  Canal + – FR3 Région (Midi-Pyrénées, PACA) – IKONO TV – Kaizen – FR2 (Thé ou café) – FR3 (9h50) – Arte (Metropolis) – UBIQ (TV italienne) – TF1 (Les tutos de TFOu!) – Grazia – Madame Figaro – Femina – Télérama – FR5  – Fuji TV (Japon) – Fubiz – Geo Ado – Modes et Travaux – Psychologies magazine –  Who’s Who – Maison Côté Sud – Graffiti Art Magazine … etc

(Entre 5 et 20% de la rémunération artistique des collaborations commerciales sont reversés à des associations humanitaires ou environnementales… En attendant « L’association de Maurice »)

Et pour finir si vous êtes arrivé jusqu’ici, un petit texte écrit cette année 2020 pour une installation dans une Chapelle à Chaumont (52), bientôt des images sur le site!

Bonjour !

Ô toi visiteur de ce lieu ;

Je suis Mademoiselle Maurice (ceci est un pseudonyme), artiste plasticienne (s’il faut une case), petite fille de paysans qui a eu cette chance de grandir à la montagne, entourée par les ruisseaux et les champs.

La nature et ses cycles saisonniers de notre climat tempéré m’ont bercés et nourris.

Un jour, je suis partie “à la ville” et puis plus tard j’ai eu le privilège de voyager aux quatre coins du monde par le biais de mon travail. Souvent, un constat récurrent : les sociétés deviennent le plus souvent individualistes où les humains sont de plus en plus déconnectés les uns des autres, d’eux-mêmes et de la nature qui pourtant nous nourrit, nous abreuve et nous permet de respirer.

Constructions stériles, aberrations consuméristes, culte voué à l’argent.

Où va ce monde matérialiste ? Pourquoi ne cultive-t-on pas plus de beauté, de poésie, de solidarité et de bon sens ?

Face à cette direction capitaliste, je me sens souvent perdue, étouffée, en colère.

Je ne comprends pas les injustices. Je ne comprends pas pourquoi le gris est la couleur prédominante de nos villes. Pourquoi tant d’uniformité ? Pourquoi certains possèdent des milliards de dollars et d’autres seulement quelques centimes ? Pourquoi le suremballage ? Le gâchis ? La privation de liberté d’aimer, de croire, de migrer ? Pourquoi tant de pollutions et d’épuisement des énergies fossiles ? Pourquoi on ne dit pas bonjour à notre voisin dans le train ? Pourquoi le stress permanent ? Pourquoi suivre comme un mouton et en silence si la direction montrée ne nous épanouit pas ?

Parce que l’argent et le pouvoir, la cupidité et la fierté aveuglent l’être humain me dis-je parfois…

Alors, comme une réponse à cela, avec mon goût de la bricole, comme un exutoire, une bouée de sauvetage et par une envie viscérale de crier “AMOUR” ! Ma mission vitale fut de déployer des arc-en-ciel en milieu urbain. De cette palette spectrale qui parait innocente surgit une notion universelle : celle de l’harmonie. Décomposition de la lumière, comme pour éclairer la vie. J’aime créer des dégradés de couleur pour évoquer le vivre ensemble, le métissage, la liberté, la paix, l’espoir.

Lorsque l’on m’a invité ici à Chaumont je me suis d’abord dit “oh… encore un bâtiment à connotation religieuse” ; bien que respectant toutes les religions, je me considère comme agnostique.

Et puis en découvrant ce lieu, cette pierre blanche sculptée, ce baroque omniprésent, j’ai trouvé l’endroit beau et fort.  J’ai pensé au contraste entre la roche froide et mes créations colorées de papier : Un dialogue à observer et contempler.

Faire parler le passé avec le présent, pour un futur que j’espère bienveillant. Ici et maintenant, comme une équation des trois temps pour non pas crier la révolte, encore, mais écouter le silence. Se questionner mais surtout espérer. Où allons-nous ? Quand allons-nous … ? Trois petits temps de suspension.

Et puis s’il y a bien un point commun entre cette chapelle et ce que je suis et créé c’est bien une forme d’exubérance et de “théâtralisation”. Certains hommes ont su construire grand et sacré pour leur Dieux, d’autres créateurs jouent avec formes et couleurs pour la nature et l’égalité, je pense en faire partie.

Ces croyances et ces actions tendent certainement à nous élever, nous relier, même si ce sont des visions idéalistes et utopistes, elles sont peut-être fondamentales. Quelle vérité en est une ? Aucune ai-je envie de répondre. Toutes ces visions ne sont que des idées qui ont le méritent d’exister et qui ont trouvé racine dans quelques esprits.

Où allons-nous ? Quand allons-nous … ?

Le chêne savait-il à son état de gland qu’il deviendrait si imposant ?

Trois petits temps de suspension.

L’équilibre, l’impermanence et le contraste sont dans la nature, en nous et autour de nous présentement. La pierre et le papier semblent s’opposer alors que finalement ils s’équilibrent ensemble. L’œuvre est éphémère, faite d’ailleurs exclusivement d’éléments de récupération, recyclés, transformés : papiers, affiches, cartes postales, copeaux.

La virginité du blanc se conjugue avec les couleurs vives.

Le sol pourrait paraitre se soulever, pour nous transporter, et nous faire suivre l’envolée d’oiseaux vers le ciel.

Qui que vous soyez, d’où que vous soyez, cette installation est faite pour vous.

A ma manière de vous offrir modestement ces couleurs lumineuses, qui m’évoquent la paix, la vie et l’amour.

Pour célébrer l’envie d’y croire, en ces lieux sacrés, pour s’unir les uns aux autres, à notre mère nature à laquelle nous appartenons et non l’inverse.

Comme le dit une des inscriptions dans cette chapelle “veni coronaberis” : Venez et vous serez couronné. Sans rapport avec l’actualité morose qui veut nous absorber. Peut-être qu’un peu de douceur, de chaleur, d’espoir et d’amour sera semé dans vos cœurs ; cela ne serait-il pas le plus beau des couronnements ? 

Pour le moment nous sommes vivants, ici et maintenant. Le soleil brillera toujours demain, à nous d’être un peu plus serein, malin et humain.

Ces trois petits temps de suspension deviendront peut-être un temps final d’exclamation, d’acceptation et de contemplation.”

 

Post-Sciptum: Beaucoup de messages cachés dans les oeuvres de l’artiste. Quelques références à Greenpeace, Nelson Mandela, le mouvement LGBTQ. Beaucoup à dire sur le pourquoi des formes, du choix des couleurs, de l’accumulation, de la dispersion. Pour en savoir plus, contactez directement l’artiste par mail ou référencez-vous via les livres édités ou dans les méandres d’internet (interview)       :)