A la Galerie MathGoth 75013 Paris
Distillant une poésie visuelle composée de minuscules pièces pigmentées, Mademoiselle Maurice se distingue par une palette vitaminée pour transposer l’origami, cet art minutieux et délicat, dans le contexte de la rue. Ses créations renferment un message résolument positiviste, bâtissant un pont – le fameux arc-en-ciel – entre nous, citadins « embitumés », et ces hommes et femmes qui vivent en harmonie avec la faune et la flore, que nos modes de vie mettent constamment à mal.
Mademoiselle Maurice ne fait pas qu’interpeller ses contemporains sur le rapport de l’humain à son environnement : elle propose une forme de connectivité pure et primitive entre les êtres. Ses créations mettent en évidence la dualité de deux mondes opposés : le nôtre, en passe de désaturation totale, et celui notamment des aborigènes dont l’expression jaillit dans les tonalités de la nature et ses formes géométriques – triangles, cercles, hexagones – que l’on retrouve à différentes échelles dans son travail.
Clin d’oeil à son séjour d’un an passé au Japon en 2011, le vernissage était programmé à une date anniversaire clé dans ce parcours coloré : le 11 mars prochain, 5 ans après la double catastrophe provoquée par le tsunami et l’accident nucléaire de Fukushima. L’exposition regroupait une vingtaine d’oeuvres parmi lesquelles des installations in situ, des tableaux, des maquettes sous verre et des croquis de recherche qui se déclinent aux gré du prisme lumineux.
Merci à tous les MathGoth petits et grands pour leur confiance, leur aide, leur invitation, leur gentillesse, merci à Fab pour le transport périlleux des oeuvres entre Marseille et Paris avec une vitre cassée en camtard :), et merci à tout ceux qui sont venus si nombreux au vernissage !